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Les statistiques des auteurs indépendants 2025

auteurs indépendants

Statistiques des auteurs indépendants 2025, basées sur les revenus 2024

Cette enquête a pour but de qualifier le marché de l’autoédition francophone, de mieux comprendre les habitudes des autoédités, ainsi que leurs revenus, leurs dépenses et leurs modes de fonctionnement. Elle a été préparée par AD Martel.

Pourquoi cette enquête ?

Cette enquête a pour but de qualifier le marché de l’autoédition francophone, de mieux comprendre les habitudes des autoédités, ainsi que leurs revenus, leurs dépenses et leurs modes de fonctionnement. Cette étude a un but à long terme également : en administrant ce questionnaire année après année, nous pourrons analyser l’évolution du marché. Même si nous confronterons certains chiffres avec ceux de l’édition traditionnelle, cette étude n’a pas pour but de lancer une polémique entre l’autoédition et l’édition traditionnelle. Nous sommes persuadées qu’elles peuvent toutes deux cohabiter et être complémentaires. 

Cadre de l’enquête

Cette enquête est basée sur du déclaratif. Cette enquête vise les auteurs qui ont déjà publié un livre en français en autoédition avant 2025. L’année 2025 a été exclue des résultats. Elle a été diffusée auprès d’auteurs à travers les mailings lists d’auteurs déjà autoédités et via leurs réseaux sociaux. Elle a donc un biais important : la typologie des auteurs qui nous suivent.  

Un exemple de ce biais : dans le cadre de la mailing list de Jupiter Phaeton, nous retrouvons une forte tendance à avoir des auteurs qui publient dans le genre de la fantasy ou de l’urban fantasy, du fait qu’elle-même publie dans ce genre, et qu’elle a attiré à elle des auteurs de ce genre littéraire.  

Par ailleurs, Jupiter Phaeton n’a pas répondu au questionnaire, car les chiffres auraient beaucoup gonflé, et le biais était déjà important.  

Cette enquête a été diffusée du 1er mai au 10 septembre 2025, via un formulaire Google. Les répondants sont anonymes. Nous avons obtenu 183 répondants (182 formulaires tout à fait complets), ce qui est beaucoup moins que les 199 répondants de l’année passée et des 281 répondants de l’année encore avant. Encore une fois, nous n’avons pas d’échantillon stable. Nous avons pourtant cette fois amélioré la communication sur le fait qu’un auteur ayant même publié qu’un seul livre en autoédition est éligible pour répondre à ce questionnaire (le syndrome de l’imposteur serait-il encore trop fort ?) et pour simplifier le questionnaire.  

Qu’est-ce que l’autoédition ?

L’autoédition est un système par lequel un auteur maîtrise de A à Z la chaîne du livre. Non seulement il écrit, mais il se charge aussi de la correction, de la mise en page, du choix de la couverture (bien souvent en payant lui-même des professionnels ; éditeurs, correcteurs et illustrateurs sont ses meilleurs alliés), mais également en assurant la publication et la promotion de ses propres ouvrages. Il est également responsable de ses choix de canaux de distribution et de diffusion éventuels. Nous n’allons pas entrer dans le détail, mais en résumé, l’auteur assume le risque économique. Bien souvent, il ne possède pas la force de frappe des maisons d’édition et est absent des librairies (il y a des exceptions, notamment grâce à des programmes proposés par des plateformes, avec bien souvent des frais en plus).

L’édition traditionnelle, aussi dite « à compte d’éditeur » est la mieux connue : l’auteur signe un contrat d’édition avec une maison d’édition. Contre un certain pourcentage (dans sa dernière enquête, la SCAM mentionne un taux de rémunération de 5 à 20 % du prix public hors taxe de l’ouvrage, avec un taux moyen de 8,2 %1), l’auteur cède ses droits. L’éditeur va dès lors se charger de la publication du manuscrit et de sa distribution (éventuellement sa diffusion), sans demander un seul centime à l’auteur. C’est donc la maison d’édition qui prend tous les risques financiers. 

L’édition « à compte d’auteur » propose également un contrat à l’auteur, mais la structure lui réclame de l’argent en contrepartie (payer la couverture, acheter un minimum d’exemplaires…). La communauté des auteurs (qu’ils soient autoédités ou non) tend à fuir ce genre de procédés, qui dissimule nombre d’arnaques. Il est important de noter que toutes les maisons d’édition à compte d’auteur ne sont pas des arnaques, et que certaines pratiquent leur métier de manière fiable et éthique. C’est le principe de céder ses droits ET d’assumer en même temps les risques financiers, qui ne plaît pas aux auteurs, en plus des charlatans qui tentent de vendre ce procédé sur internet sans même assurer des services derrière et en s’appuyant sur le besoin de reconnaissance de ces auteurs. 

Voici les trois grandes tendances de l’édition. D’autres existent, bien entendu, mais ces éclaircissements permettent de mieux comprendre où se situe l’autoédition, parfois confondue à tort avec l’édition à compte d’auteur. 

Entrons maintenant dans l’analyse des données de cette étude. 

Le profil

Quel type d’auteur a répondu à l’enquête ?

Parmi les 183 répondants, 77,6% (76,9% l’année dernière) déclarent se publier uniquement en autoédition, tandis que 22,4% (23,1% l’année dernière) sont des auteurs dits hybrides, qui sont publiés à la fois en autoédition et en maison d’édition.

Le genre littéraire principal

41,53% des répondants déclarent publier principalement dans le genre de la fantasy, science-fiction ou fantastique. 25,68% déclarent publier dans le genre de la romance et des comédies romantiques. 8,20% déclarent publier dans le genre du thriller et des enquêtes. 6,01% déclarent publier principalement en roman LGBTQ+. 18,58% publient dans les autres genres littéraires. On peut trouver le détail par genre littéraire ci-dessous.

Comme l’année dernière, pour laquelle nous avons obtenu les mêmes répartitions, nous pensons ici qu’il y a un énorme biais sur le genre de la fantasy, liée à la nature des auteurs qui ont partagé le questionnaire. Généralement, la romance est plus représentée parmi les auteurs autoédités.

Répartition des répondants selon le genre littéraire principal

Genres littéraires  
Développement personnel 1,64%
Drame psychologique 0,55%
Fantasy-SF-Fantastique 41,53%
Feel-good 2,73%
Fiction historique 2,19%
Jeunesse  (-de 12/13 ans) 2,19%
LGBTQ+ 6,01%
Littérature blanche 4,92%
Non fiction autres 2,19%
Nouvelles 1,64%
Poésie 0,55%
Romance et comédies romantiques 25,68%
Thriller / Policier / Enquêtes 8,20%
Total général 100,00%

Parmi ces auteurs, 33,33% (contre 44,10% l’année dernière) déclarent publier uniquement dans leur genre principal.

Publient-ils dans un autre genre littéraire que leur genre littéraire principal ?

Nous pouvons observer dans le tableau suivant que 33,33% (contre 44,10% l’année dernière) de l’échantillon ne publie que dans un seul genre littéraire. Parmi ceux qui publient dans d’autres genres littéraires, on voit là aussi l’émergence de la SFFF, ainsi que de la romance, un genre très plébiscité.

Quand ont-ils commencé à se publier en autoédition ?

18,03% (contre 18,97% l’année dernière et 27,79% l’année encore avant) seulement des répondants déclarent avoir commencé à s’autoéditer avant 2019. Depuis 2019, 81,97% (contre 81,03% l’année dernière) des répondants ont commencé à s’autoéditer. Plusieurs hypothèses peuvent être formulées à ce sujet :

– L’année 2019 semble être une année pivot, cela pourrait être lié à un biais des données, du fait que Jupiter Phaeton a commencé à se publier en 2018, et que nombre des abonnés à sa newsletter se sont donc lancés après son succès.

– On pourrait aussi y voir une croissance de l’autoédition, et un vent de mode, grâce à l’essor des réseaux sociaux. Du fait qu’il est de plus en plus difficile d’accéder à une publication en maison d’édition, et que l’autoédition a gagné en visibilité, de plus en plus de personnes franchissent le pas de s’autoéditer. L’autoédition a commencé à se professionnaliser, et même si les mœurs changent lentement, ce n’est plus aussi mal-vu de s’autopublier. Sans compter que les success stories sur les réseaux encouragent les auteurs à tenter leur chance.

– Si la croissance de l’autoédition est indéniable, un autre point qu’il faut rappeler est que l’épidémie de Covid-19 est survenue en 2020. Beaucoup de personnes se sont alors mises à écrire un livre, et ont concrétisé la publication en 2021, ce qui pourrait expliquer la croissance de 2021, suivie par une chute en 2022, avec un retour à la routine. Après le Covid-19, les maisons d’édition ont elles aussi eu une explosion en termes de réception de manuscrits, ce qui semble être un bon parallèle avec nos observations. En moyenne, les maisons d’édition ont enregistré une hausse de 40% de réception des manuscrits pendant l’après-Covid (https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/a-paris-comme-en-region-les-editeurs-croulent-sous-les-manuscrits-d-ecrivains-en-herbe_4276419.html).

En 2024, 25,68% de l’échantillon se déclare nouveaux auteurs, contre 18,46% en 2023 et 14,36% en 2022, ce qui montre que les nouveaux auteurs continuent de franchir le pas, point pour lequel nous sommes ravis !

Répartition des auteurs par rapport à leur première année de publication

Combien ont-ils publié de livres au cours de leur carrière ?

Parmi les répondants, 12,57% (contre 14,8% l’année dernière) ont publié un seul livre, mais (73,91%) (contre 76% l’année dernière) de ces 12,57% ont commencé à se publier en 2024. Parmi les répondants, 45,36% (45.23%) ont publié entre 2 et 5 livres, 15,85% (18.97%) ont publié entre 6 et 10 livres et 26,23% (21.03%) ont publié 11 livres et plus.

Répartition du nombre de livres publiés en autoédition

Publient-ils des audiobooks ?

L’audiobook est un marché en forte croissance, à raison de 26,4% par an et selon les estimations, d’ici 2030, l’audiobook pourrait représenter 21,39% des revenus du marché du livre dans le monde. Il nous paraissait donc intéressant de savoir si les autoédités disposaient d’un format audio de leurs livres. On peut observer que 18,6% ( au lieu de 11,1% l’année dernière) d’entre eux ont publié des audiobooks, soit par eux-mêmes, soit en cédant leurs droits, soit exactement le même pourcentage que l’année dernière. Avec l’arrivée, fin 2024, de l’offre de Spotify pour les audiobooks, nous pensons qu’à l’avenir, ce pourcentage va augmenter. L’offre d’audiobooks va se diversifier et les autoédités pourront aussi prendre plus facilement le contrôle sur ce format.

Répartition de la publication, ou non, de la publication en audiobook

Nouvelle question cette année à la suite des remarques que nous avons reçues : est-ce que les auteurs publient aussi des traductions ?

Ont-ils une activité professionnelle à côté ?

Par rapport à l’année dernière, un plus faible pourcentage de répondants déclarent n’avoir que l’écriture comme activité professionnelle : 42,08% (47,2% pour 2024 ; 35,6% pour 2023). Notons aussi que l’année dernière le questionnaire avait été diffusé par certains de nos partenaires et nous avions donc réussi à réduire le biais engendré par nos mailing lists d’auteurs professionnels.

Répartition de la présence, ou non, d’une activité professionnelle à côté

Vivent-ils de leurs revenus d’autoédition ?

Il est à noter que cette question est ouverte à l’interprétation, dans le sens où nous n’avons pas donné de spécifications ou d’exemples. Elle peut être interprétée dans le sens où les auteurs interrogés gagnent suffisamment pour vivre et continuer d’exercer ce métier, elle peut aussi être interprétée dans le sens où il s’agit de leurs uniques revenus et même si ce n’est pas assez pour être à l’aise financièrement, c’est ce qui les fait vivre aujourd’hui. Elle ne prend pas non plus en compte le foyer global : la présence d’un potentiel conjoint qui pourrait assurer une plus grosse partie des revenus, tandis que l’auteur vient combler le manque à gagner, sans que ce soit nécessairement une grosse somme. Cela étant dit, nous savons qu’il y a aussi des foyers où l’inverse se produit : l’auteur ramène plus que son conjoint, et nous ne donnons pas cet exemple pour dire que les auteurs ne gagnent pas leur vie. Nous indiquons simplement le biais possible dans les réponses à cette question.

À cette question, seulement 18,6% (19,1% l’année dernière et 17,4% l’année encore avant) des auteurs ont déclaré vivre de leurs revenus d’autoédition. Quand on croise les données avec les 42,1% qui déclarent n’avoir que cette activité, 63,64%(contre 38,71% des 47,2% l’année dernière) ne vivent pas de leurs revenus en autoédition, soit plus des deux tiers.  à (Nous avons une augmentation de 14% par rapport à l’année dernière, qui paraît assez logique si on évoque à nouveau ce biais de nos mailing lists.

Répartition des répondants en fonction de s’ils vivent, ou non, de leurs revenus en autoédition

Combien de temps passent-ils sur leur activité d’autoédition ?

Comme l’année dernière, les réponses sont assez bien réparties. Nous avions changé la question pour refléter une activité par semaine plutôt que par jour, suite aux retours qui nous avaient été faits sur le questionnaire. 19,1% de l’échantillon passe une dizaine d’heures par semaine sur cette activité, 21,1% y passe 5 jours par semaine et 23,1% y passe plus de 5 jours par semaine.

Sans surprise, ceux qui déclarent n’y passer que quelques heures par semaine, ou une à deux heures par jour, ne vivent pas de leur plume, à raison de 99% de l’échantillon.

Les canaux de distribution

Vendent-ils en exclusivité sur une seule plateforme, ou sur plusieurs plateformes ?

69,9% (74,4% l’année dernière) des auteurs déclarent vendre leurs ebooks en exclusivité via KDP. 28,4%  (contre 18,1%) déclarent vendre sur plusieurs plateformes (via Immatériel ou en direct). Une écrasante majorité n’utilise donc qu’une seule plateforme : KDP. Nous pouvons observer une diminution de l’exclusivité KDP.

Un (au lieu de 3) déclarant indique ne pas vendre d’ebooks, uniquement des formats papiers. Les tendances sont identiques à l’année dernière.

Répartition des ventes d’ebooks : exclusivité, ou non

Vendent-ils principalement leurs formats papiers en ligne ?

Le tableau suivant parle pour lui-même : 98,4% (contre 92% l’année dernière) des répondants indiquent vendre en ligne (0,5% (contre 2,5%) ne vendent pas de papier), seulement 18% (contre 24,1%) indiquent être disponibles à la commande en librairie, et seulement 3,8% (contre 5%) disposent de moyens de diffusion. Près de la moitié des répondants indiquent vendre en salon également.

Les autoédités sont très représentés en ligne, en raison du fait que c’est un marché accessible pour eux. Comme nous allons le voyons, ils sont peu disponibles en librairie, et sont très rarement diffusés, c’est-à-dire visibles sur les rayons des librairies, car commandés par les libraires pour être mis en rayon. Ici, il faut bien noter qu’il y a plusieurs marchés au sein de l’immense marché du livre : notamment le marché numérique, le marché papier en ligne, le marché papier en librairie et le marché audio. La révolution numérique a entraîné une révolution de l’autoédition : d’un seul coup, s’autopublier est devenu facile et accessible, grâce à des plateformes comme Kindle Direct Publishing, Kobo, Books on Demand et bien d’autres. KDP et maintenant Kobo, ont mis en place un abonnement pour leurs lecteurs, et donc une rémunération liée à cet abonnement pour les auteurs. Ces abonnements sont devenus de plus en plus populaires au fil des années, et on y retrouve principalement des titres d’autoédités. En effet, peu de maisons d’édition ont franchi le pas de positionner leurs livres dans ces abonnements.

On sent tout de même qu’une transition est en train de se faire, car l’année dernière seulement 20 à 25% des titres du top 100 étaient issus de maisons d’édition. Cette année, on observe plutôt 25 à 30%, ainsi qu’une montée des titres de maisons d’édition dans l’offre Prime.  

Les tarifs pratiqués par les maisons d’édition sur les ventes sèches de leurs produits numériques sont aussi en moyenne plus élevés que les tarifs pratiqués par les autoédités. Il faut savoir que ces deux acteurs du marché, les maisons d’édition, et les autoédités, n’ont pas le même nombre d’intermédiaires dans la chaîne de publication. L’autoédition est une ligne bien plus directe : par exemple il y a l’auteur, puis KDP Amazon, puis le lecteur. Tandis que dans une maison d’édition, il y a l’auteur, la maison d’édition, un distributeur même pour le format numérique, et la plateforme de vente finale, ce qui explique, du fait du nombre d’acteurs dans cette chaîne, qu’il faille avoir un prix plus élevé pour pouvoir rémunérer tout le monde.

Ainsi, le prix plus abordable, la présence dans l’abonnement Kindle, ou Kobo, permet aux autoédités d’être bien plus visibles et de vendre plus sur le marché numérique que les maisons d’édition. Cet effet a un rebond sur leurs ventes papiers également. On peut aussi observer cette tendance en comparant le nombre d’évaluations sur un livre autoédité et sur un livre de maison d’édition. Beaucoup de livres autoédités dépassent 1000 évaluations sur Amazon, parfois même 2000, voire 3000. Pour des livres qui ont eu énormément de succès dans les librairies du côté des maisons d’édition, on observe généralement 4 fois moins de commentaires que pour un livre à succès autoédité sorti à peu près aux mêmes dates. Nous avons donc ici la présence de sous-marchés très différents, où les acteurs principaux ne sont pas les mêmes.

Nous avons eu du mal à trouver des chiffres récents du côté de l’édition traditionnelle, pour comparer avec cette tendance écrasante en autoédition sur la vente en ligne, qu’il s’agisse du format papier ou non. Les chiffres que nous avons trouvé pour le marché français datent de 2016 et ne nous semblent pas pertinents à étudier au vu de l’évolution importante du marché numérique au cours des dernières années. L’étude la plus récente que nous avons trouvé concerne la Belgique. C’est une étude de la Fédération Wallonie-Bruxelles, centrée sur l’édition traditionnelle, où seulement 22% des auteurs interrogés indiquent être d’accord avec la phrase « mes publications se vendent bien en ligne ». (https://www.scam.be/fr/actualites/etude-sur-la-situation-socio-economique-des-auteurs-et-autrices-de-livres-en-federation-wallonie-bruxelles)

Graphique des canaux de ventes utilisés

Quel est le canal où ils vendent le plus ?

68,9% (contre 62,8% l’année dernière) des répondants vendent principalement leur format papier en ligne via Amazon, mais 24% (contre 18,46%) déclarent vendre plus en salon

Chiffre d’affaires, revenus, dépenses et bénéfices

Explications de ce qu’on entend par chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires ici mentionné constitue le total des ventes perçues par l’auteur (donc sans la TVA et sans les retenues des intermédiaires éventuels comme les libraires ou les plateformes de vente en ligne).

Exemple 1 : Je touche 1000 euros de redevances Amazon. Amazon s’occupe déjà de verser la TVA à l’État, et me paye une fois qu’il a prélevé sa part. Mon chiffre d’affaires est de 1000 euros.
Exemple 2 : Mon livre coûte 10,6 euros TVA comprise (le prix HT est de 10 euros). Le libraire vend deux livres et garde 30% (3 euros) sur le prix du livre (comme il en vend 2, il garde 6 euros). Mon chiffre d’affaires est donc de 14 euros ( [2 x 10,6] – [1,2  + 6] ).
Exemple 3 : Les exemples 1 et 2 s’appliquent à mon activité. J’additionne les montants. Mon chiffre d’affaires est de 1014 euros.

Certains auteurs touchent d’autres revenus annexes, liés à leur activité d’écrivain, mais qui ne concernent pas la vente de livres, comme des ateliers d’écriture ou des formations. Ce n’est pas l’objet de l’étude ici, et nous n’avons donc pas identifié ces revenus.

Quel a été leur chiffre d’affaires en 2024 ?

En 2024, la moyenne du chiffre d’affaires annuel des répondants est de 12813 € (En 2023, la moyenne du chiffre d’affaires annuel des répondants est de 13126€, soit 4000€ de plus que l’année dernière, ce qui représente une hausse de 45%). En 2024, si en numéraire, le montant peut paraître dérisoire, c’est une sacrée augmentation en termes de pourcentage. Néanmoins, à prendre avec des pincettes, en raison des biais potentiels occasionnés par les moyens de diffusion du questionnaire. Cette moyenne est établie sur 182 répondants. En voici la répartition :

Répartition du chiffre d’affaires au sein des auteurs

CA des auteurs

Nb auteurs

%

Aucun

4

2,20%

Entre 1 et 500

62

34,07%

Entre 501 et 1000

14

7,69%

Entre 1501 et 2000

12

6,59%

Entre 2001 et 5000

19

10,44%

Entre 5001 et 10000

25

13,74%

Entre 10001 et 20000

14

7,69%

Entre 20001 et 30000

9

4,95%

Entre 30001 et 40000

6

3,30%

Entre 40001 et 50000

6

3,30%

Entre 50001 et 60000

3

1,65%

Entre 80000 et 100000

3

1,65%

Entre 110000 et 140000

3

1,65%

Entre 150000 et 170000

2

1,10%

Total général

182

100,00%

Croisement des données : chiffre d’affaires et nombre de livres publiés

25 (contre 31) répondants n’ont pas publié de livres en 2024, soit 13,74% (contre 15,9%) de l’échantillon (sur la base des 183 répondants pour cette partie). Une personne a publié trois livres en 2024 et n’a généré aucun chiffre d’affaires. Les autres personnes qui déclarent ne pas avoir eu de chiffre d’affaires sont celles qui n’ont pas publiées en 2024. Même si nous aimerions que nos livres aient une vie éternelle, il est tout de même rassurant de noter cette corrélation entre la non-publication et l’absence de chiffre d’affaires. Si nous avions eu beaucoup de réponses avec aucun chiffre d’affaires et des livres publiés, il aurait fallu tirer la sonnette d’alarme.

Répartition du chiffre d’affaires 2024 en fonction du nombre de livres publiés en 2024

Nous avons procédé à un croisement de données similaires, mais cette fois par rapport au nombre de livres publiés tout au long de la carrière de l’auteur, puisque les livres peuvent continuer de rapporter bien après leur publication. Les résultats sont similaires.

Répartition du chiffre d’affaires 2024 en fonction du nombre de livres publiés au cours de la carrière de l’auteur, en % de l’échantillon

Sans beaucoup de surprise, on observe que la barre verte, qui représente le nombre de livres publiés, est plus haute à droite, là où le chiffre d’affaires est plus important. Il y a donc bien une corrélation entre le nombre de livres publiés et le chiffre d’affaires, bien qu’il y ait des exceptions.

Croisement du chiffre d’affaires avec le genre littéraire

Nous voulions observer la corrélation du genre littéraire avec le chiffre d’affaires 2024, mais le biais sur la fantasy est persistant, du fait des canaux de distribution de ce questionnaire. Il ne nous a donc pas paru pertinent de présenter les résultats de ce croisement de données, car les plus gros revenus sont issus de la SFFF, du fait de la surreprésentation de ces auteurs au sein de l’échantillon. Il est toutefois à noter que les auteurs de romances et de thriller sont tout aussi concurrentiels. Mais encore une fois, cette donnée ne nous paraît pas représentative du marché.

Bénéfices 2024

La moyenne des bénéfices annuels déclarés par les répondants en 2024 est de 5733€ (contre 7342€ en 2023 (l’année dernière, il y avait eu une augmentation de 37% car on était à 5371€ en 2022)

Presque un quart (25,27% contre 21,54% l’année dernière) des répondants indiquent avoir fini l’année en négatif, c’est-à-dire qu’ils ont dépensé plus qu’ils n’ont gagné.

10,99% (contre 8,21%) indiquent n’avoir généré aucun bénéfice. Nous avons donc plus d’un tiers de l’échantillon (36,26% contre 29,75%) qui n’a généré aucun bénéfice, ou a été à perte (donc un peu plus que l’année dernière en 2023)

67,03% (contre 64,63% l’année dernière) des répondants indiquent avoir gagné moins de 2000 euros sur l’année.

23,08% des répondants ont généré entre 2000 et 20 000 euros de bénéfices au cours de l’année (2023 : 26,49% des répondants ont généré entre 1501 et 20 000 euros de bénéfices au cours de l’année).

9,89% (contre 10,77%) des répondants indiquent avoir généré des bénéfices supérieurs à 20 000 euros, soit presque égal ou supérieur au SMIC dans la majorité des pays. Il est à noter que ça ne signifie pas qu’ils vivent pour autant de leur plume, ou qu’ils sont à temps plein sur cette activité, du fait que tout le monde n’a pas besoin des mêmes sommes pour vivre ou assumer son foyer. Il nous paraît néanmoins intéressant de comparer ces revenus avec ceux des salaires minimums.

Trois répondants ont généré plus de 50000 euros sur l’année 2024 (Neuf des répondants ont généré plus de 50 000 euros de bénéfices sur l’année 2023). Une personne est au-delà des 100 0000 euros de bénéfices. (Quatre personnes sont même au-delà des 100 000 euros de bénéfices. C’est plus que l’année dernière, malgré un plus faible nombre de répondants)

Répartition des bénéfices en % en 2024 :

Nous avons choisi de comparer ces chiffres avec ceux de l’étude de la Fédération des auteurs en Wallonie-Bruxelles, qui est l’une des plus récentes que nous avons pu trouver. Elle se base sur les revenus 2019 des auteurs en maison d’édition. 66% des auteurs indiquent avoir gagné moins de 500€ par mois (après impôts, ce qui présente une différence avec ce que nous avions demandé aux auteurs indépendants de notre côté), soit moins de 6000€ à l’année. Il n’y a que 7% de l’échantillon qui perçoivent plus de 2000€ par mois.

Dans le cas de notre étude, 8,88% des répondants déclarent avoir réalisé plus de 20 000€ de bénéfices sur l’année, avant taxations. Bien sûr ramené au mois, pour ceux qui sont dans la tranche basse de ces « plus de 20 000€ » cela signifie moins de 2000€ net par mois. Mais il semble que les chiffres soient plutôt parallèles entre les maisons d’édition et les auteurs indépendants si nous comparons ces deux études bien sûr, qui comportement toutes deux des biais ne serait-ce qu’en raison de la taille de leur échantillon. L’étude de la fédération de Wallonie-Bruxelles disposait de 386 répondants.

Il est à noter que souvent, les revenus des auteurs en maison d’édition sont issus de leur à-valoir. Selon l’AGESSA, presque 50% des revenus perçus par les auteurs sont issus de l’à-valoir, quand il y a à-valoir, car selon une étude de la SGDL, 21% des auteurs ne perçoivent pas d’à-valoir. Selon la SCAM, il s’agirait même de 30% des auteurs.

Etude Agessa : Etude AGESSA 2015 et Etude Agessa 2016
Etude SGDL : Etude SGDL 2023
Etude fédération de Wallonie-Bruxelles : Etude Fédération Wallonie-Bruxelles
Etude SCAM : 9e Baromètre SCAM 2023

Répartition des revenus des auteurs dans l’étude de Fed Wallonie-Bruxelles

Évolution des redevances entre 2023 et 2024 :

Si l’année dernière, nous avions observé que les auteurs voyaient leurs revenus augmenter, cette année c’est la tendance inverse : seulement 35% ont vu leurs revenus augmentés et 24,6% ont vu leurs revenus diminuer.

Nous avons voulu comparer l’évolution du chiffre d’affaires avec le nombre de livres publiés en 2024, en espérant découvrir que ceux qui ont vu leur chiffre d’affaires diminuer n’avaient pas publié en 2024. Effectivement, 31,11% (contre 29,73% l’année dernière) des auteurs qui ont subi une diminution de leur chiffre d’affaires en 2024, n’ont pas publié en 2024, mais il y a tout de même une majorité écrasante (68,89% contre 70,27%) qui ont bien publié en 2024 et ont tout de même observé une baisse de leur chiffre d’affaires.

Corrélation CA et audiobook/traduction ?

Aucune corrélation n’est observée entre le CA et le fait d’avoir ou non un livre adapté en audiobook. Aussi bien de faibles CA que de hauts CA en ont le même nombre. Même phénomène pour la traduction.

Dépenses globales 2024

La définition de « dépenses » a été indiquée de la manière suivante :

« Tes dépenses liées à l’autoédition en 2023 (tous frais liés à ton activité d’autoédition, par exemple les frais de couvertures, corrections, publicités, de salons… mais aussi les éventuels abonnements à des banques d’image, de comptables, de frais postaux, formations, achats d’exemplaires…).
Comptabilise tout SAUF l’URSSAF / les cotisations sociales éventuelles, l’éventuel salaire que tu te verses et les impôts. »

Nous pensons que malheureusement, comme l’indiquent certaines remarques en champ libre en fin de questionnaire, ou par des retours qui nous sont parvenus par d’autres biais, la définition n’était pas assez précise, ou a été interprétée de manière différente en fonction des auteurs. Certains n’ont pris en compte que les dépenses explicitées plus bas et n’ont pas indiqué les éventuels abonnements, salons, les frais comptables, postaux, etc… D’autres ont inclus les cotisations sociales dans les dépenses.

En moyenne, les auteurs ont déclaré avoir dépensé 5764 € pour l’année 2024 contre 4369€ pour l’année 2023 (c’était alors 1300€ en plus que l’année 2022, soit 45% d’augmentation).
Ici il s’agit d’une augmentation de 1395€.

Nous avons cherché s’il y avait une corrélation entre le nombre de livres publiés en 2024 et le montant des dépenses globales. A priori il n’y en a pas. Ce n’est pas parce que l’auteur a publié plus de livres qu’il a dépensé plus.

Nous avons calculé une moyenne de dépenses par rapport au nombre de titres publiés en 2024 par l’échantillon. Nous obtenons un montant moyen de dépenses par livre de 2623€ soit une augmentation de quasi 600€ par rapport à l’année dernière. (Année 2023 : 2038€ (soit une augmentation d’un peu plus de 600€ par rapport à 2022).

Répartition des dépenses des auteurs

Lors de la présentation des résultats des revenus 2023, nous avions vu apparaître une nouvelle tranche de dépenses : les auteurs qui dépensent plus de 30 000 (il y en avait alors 2,56%) avec un maximum de 41000 . En 2024, non seulement les auteurs sont plus nombreux à franchir les 30000 de dépenses (4,95%) mais le top des dépenses atteint un nouveau record : 71000 euros.

Sur le graphique ci-dessous, nous observons que les courbes orange sont principalement présentes dans les premières tranches de dépenses. Plus nous avançons vers la droite du tableau, plus les groupes de CA importants font leur apparition, et ce sont donc les courbes bleu foncé, bordeaux et surtout brunes, prendre le pas sur les autres. Il y a une forte corrélation entre les dépenses globales 2024 et le chiffre d’affaires 2024. Nous allons d’ailleurs regarder les postes principaux de dépenses.

En 2024, il y a aussi une forte corrélation entre les dépenses et le chiffre d’affaires. En outre, les 6 auteurs ayant des CA supérieurs à 45 000 € sont ceux dépensant plus de 50 000 € de frais publicitaires

Rapport entre les dépenses et le chiffre d’affaires 2024 :

Les frais d’édito

L’édito est le travail effectué par un éditeur sur un manuscrit, ce n’est pas une simple correction orthographique. Il s’agit de vérifier le fond de l’ouvrage. Sur ce point, nous ne sommes pas étonnés de lire que 55,2% (contre 67,3% l’année dernière) des autoédités déclarent ne pas avoir eu de frais d’édito. Attention qu’ils n’aient pas eu de frais ne signifient pas qu’ils n’ont pas eu un édito. Dans l’autoédition, le troc de compétences se pratique beaucoup, les auteurs s’entraident énormément, ou ont autour d’eux parfois une équipe bénévole, qui prend plaisir à les aider avec leur ouvrage. L’édito est fortement encouragé pour tout ouvrage, afin de s’assurer de la qualité du manuscrit avant publication, mais certains bêta-lecteurs zélés peuvent réaliser un travail similaire.

Les frais de couverture

À la différence de l’année dernière (2023), où nous avons eu 37,1% de l’échantillon qui disait ne pas avoir eu de frais de couverture, nous avons précisé cette année les possibilités de réponse. En effet, nous avions souligné que ces auteurs pouvaient faire appel à des professionnels notamment via le troc de compétences. Sans compter que certains auteurs sont également illustrateurs ou graphistes professionnels. 30,6% (contre 29,10% en 2023) des auteurs ont déclaré avoir réalisé eux-mêmes leur couverture et 7,1% (contre 9,5%) ont expliqué que des professionnels les avaient confectionnées de manière non payante, ce qui confirme nos hypothèses de l’année dernière.

Les frais de correction

Pour les revenus 2022, nous avons été surprises de constater que 48% de l’échantillon n’avait pas de frais de correction. La lecture des commentaires en champ libre à la fin du questionnaire nous avait appris qu’il s’agissait du poste de dépenses où le troc se pratique le plus, ou le bénévolat. Certains auteurs sont par ailleurs correcteurs, afin d’avoir un revenu accessoire, et s’échangent avec d’autres auteurs-correcteurs leurs manuscrits respectifs pour limiter ce poste de dépenses. Beaucoup d’auteurs font appel à des correcteurs bénévoles, comme des lecteurs grammar-nazi zélés, qui apprécient de pouvoir lire l’ouvrage en avant-première et d’aller traquer les dernières fautes qui s’y trouvent.

Pour les revenus 2023, nous avons donc proposé de nouvelles réponses. Au total 40,7% déclarent ne pas avoir eu de frais de corrections : 25,6% de l’échantillon total font eux-mêmes la correction, et 15,1% passent par l’échange de bons procédés. 25% n’ont donc pas de correcteur professionnel. Certains ont précisé passer par un relecteur professionnel, mais pas forcément un correcteur.

Pour 2024, 38,3% déclarent ne pas avoir de frais de corrections : 27,9% de l’échantillon total font eux-mêmes la correction et 10,4% passent par l’échange de bons procédés.

Les frais de maquettage

Suivant les demandes faites par les répondants l’année dernière, nous avons ajouté les frais de maquettage. Dans un contexte où les beaux livres, notamment reliés et jaspés sont de plus en plus courant sur le marché, cela nous a paru tout à fait pertinent.

86,3% n’ont pas eu de frais de maquettage et parmi ceux qui ont des frais, ils ne dépensent majoritairement pas plus de 250 euros.

Les frais de publicité

Dans l’autoédition, du fait de la focalisation sur les ventes numériques, nous nous attendions à avoir beaucoup de frais de publicité. 32,2% (contre 26,6% l’année dernière) de l’échantillon indique ne pas avoir eu de frais de publicités. Et 29% (28,1%) avoir dépensé moins de 249 euros. Plus de la moitié des répondants ont donc investi moins de 250€ dans la publicité en 2024. On observe donc la même tendance que l’année dernière.

CA 2024

Dépenses

44850

Entre 2000 et 2999 euros

46258

Entre 10000 et 19999 euros

48985

Entre 1500 et 1999 euros

49000

Entre 1000 et 1499 euros

49000

Entre 1500 et 1999 euros

49210

Entre 1500 et 1999 euros

53000

Entre 1000 et 1499 euros

53000

Entre 3000 et 3999 euros

55000

Entre 5000 et 9999 euros

80000

Entre 250 et 499 euros

98000

Entre 20000 et 29999 euros

98000

Entre 3000 et 3999 euros

113452

Entre 10000 et 19999 euros

114000

Entre 5000 et 9999 euros

139000

Entre 10000 et 19999 euros

157000

Plus de 30000 euros

165000

Entre 10000 et 19999 euros

93% (contre 86,17%) des auteurs qui font moins de 1500 euros de CA ont dépensé moins de 250 euros en frais publicitaires cette année. Ce point n’a pas changé par rapport à l’année dernière.

Conclusion

Cette étude a pour but de suivre l’évolution des autoédités en francophonie et il était par exemple très intéressant d’observer cette année un revirement du côté des dépenses publicitaires, avec la potentielle émergence des réseaux sociaux comme publicité gratuite, et notamment de TikTok. Ce n’est qu’une hypothèse à ce stade, même s’il est certain que les réseaux sociaux ont un impact sur les ventes. Les meilleures ventes de livres d’une manière globale sont corrélés aux titres dont on parle le plus sur Booktok par exemple.

Merci à AD Martel pour cette étude, son travail et ses efforts pour réunir et compiler les données afin de vous présenter, année après année, les statistiques des auteurs indépendants et leur évolution.

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Jupiter Phaeton

Jupiter Phaeton

Avec plus de 400 000 exemplaires vendus de mes livres et plus de 1 000 000 € de redevances KDP générées en moins de cinq ans, mon rêve de vivre de ma plume est devenu une réalité dès mon premier mois de publication.
J’ai envie d’aider les autres à réaliser leurs objectifs et c’est pour ça que j’accompagne des auteurs au quotidien. Je leur partage l’ensemble de mes acquis et de mon expérience pour qu’ils puissent eux aussi vivre de leur plume.

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